Dernière mise à jour le : 10 mai 2009

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Mgr André Vingt-Trois, dans Libération : « Les églises ne sont pas vides, la pratique a changé »

L’Eglise catholique de France est-elle aussi mal en point que le disent certains sociologues ?

Les statistiques montrent une baisse numérique de la pratique, mais pour autant les églises ne sont pas vides. La pratique a changé. Aujourd’hui, les gens vont aller à la messe tous les 15 jours, 3 semaines et se considérer comme de bons pratiquants. Cela fait baisser les statistiques. Mais, quand le pape meurt et que les gens se précipitent à Notre-Dame, on voit bien qu’il y a du monde. Pour la Fête-Dieu (le 29 mai, ndlr), on a organisé une veillée eucharistique à Notre-Dame. Il y avait 6 000 personnes. De Notre-Dame, nous sommes montés à pied au Sacré-Coeur. Quand nous sommes entrés dans la basilique, on a trouvé des milliers de personnes qui nous attendaient. Autre indice de cette vitalité : il y a vingt, vingt-cinq ans, il y avait un seul chemin de croix dans Paris, celui de Montmartre. Aujourd’hui, il y en a vingt-cinq.

Mais on assiste aussi à une baisse du nombre d’ordinations de prêtres.

Cette baisse s’inscrit dans une évolution sociologique. Au XIXe siècle et au début du XXe, la société était composée de familles nombreuses pour lesquelles l’école normale et le petit séminaire étaient les deux seules voies d’accès à l’enseignement. Ce système permettait à des jeunes de découvrir qu’ils étaient appelés à la prêtrise. Sur dix séminaristes, huit étaient passés par le petit séminaire. Et on se retrouve avec le seul contingent qui accédait autrefois à la prêtrise par un autre biais que celui du petit séminaire. Mais on peut réagir. Si Paris bénéficie d’un certain nombre de candidats pour le sacerdoce, c’est parce qu’il y a du travail derrière. Les futurs prêtres sont intégrés dans un projet diocésain et pas simplement clients d’un centre de formation.

Le recrutement de nouveaux fidèles passe-t-il par des grands rendez-vous du type de la Fête-Dieu ou de Paris Toussaint 2004 qui voient les catholiques investir l’espace public parisien ?

Jean Paul II avait appelé à une « nouvelle évangélisation ». Elle passe d’abord par le témoignage personnel des chrétiens dans leur vie de tous les jours. Par l’exemplarité de leur comportement dans leur manière de s’unir, d’élever leurs enfants, de travailler, de grandir... Mais, pour que ces normes de vie puissent devenir une référence pour leur entourage, il faut que celui-ci dispose des clés de lecture lui permettant de les interpréter. Or notre culture ne donne plus ces instruments de compréhension. Avec Paris Toussaint 2004, on a voulu mettre ces outils sur la place publique. Faire comprendre que, si vos voisins font des choses, c’est parce qu’ils sont animés par une force qu’ils reçoivent et qu’ils essaient de mettre en pratique.

Avec ces grands événements, on cherche également à donner l’image du peuple de Dieu. Or celui-ci ne peut pas exister si on ne le voit jamais.

L’irruption de l’islam dans le paysage religieux français change-t-elle quelque chose pour les catholiques ?

Elle a surtout changé quelque chose pour l’Etat, qui a été forcé de se rendre compte qu’on ne peut pas réduire la religion à une affaire purement privée. Si le ministère de l’Intérieur a essayé pendant dix ans de constituer le Conseil français du culte musulman, c’est probablement parce qu’il avait compris qu’il y avait là un enjeu en termes d’intégration des musulmans et qu’il ne pouvait pas résoudre la question en disant : « La République est laïque donc elle s’en fout. »

Faut-il modifier la loi de 1905 pour permettre un financement public de la construction des lieux de culte ?

Nous vivons sous un régime de séparation des Eglises et de l’Etat, et je m’en trouve bien. La législation nous fournit un certain nombre d’outils permettant de faciliter la construction de lieux de culte par la mise à disposition de terrains. Peut-être pourrait-on également envisager des aides à la construction sous forme d’emprunts à long terme ou de prêts de la Caisse des dépôts et consignations. C’est une chose de bénéficier du soutien de l’administration, c’est autre chose de dire que l’Etat va financer tel ou tel édifice.

Les catholiques parisiens n’ont-ils pas besoin de nouvelles paroisses ?

Certains quartiers sont très mal équipés pour des raisons historiques qui tiennent au concordat. Le principe était que le curé était payé par l’Etat. Créer une paroisse, c’était créer un poste. Du coup, certaines paroisses couvrent des superficies gigantesques. Les fractionner suppose d’avoir des moyens financiers mais surtout de trouver le terrain. La vraie difficulté est là.

Comment réagissez-vous au faux mariage entre deux homosexuelles le 5 juin par Act Up à Notre-Dame de Paris ?

D’après les auteurs eux-mêmes, c’est une opération médiatique montée avec la participation de la télévision et de la radio publiques. C’est d’abord un trouble de l’ordre public dans un lieu dédié au culte. C’est surtout une manifestation de dérision des pratiques chrétiennes. Les agressions, verbales et physiques, envers le recteur affectataire l’ont normalement conduit à déposer une plainte. Les accusations calomnieuses et mensongères portées contre lui seront, je l’espère, élucidées par l’enquête.

Libération (interview)
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