Simone Veil a décidé de s’engager en faveur du "oui" à la constitution européenne. Elle veut, confie-t-elle au Nouvel Observateur, s’adresser « aux femmes qui, sans l’Europe, n’auraient jamais obtenu les droits et la reconnaissance dont elles bénéficient aujourd’hui. »
Y aurait-il lieu, cependant, d’après quelques termes de ce texte, de s’inquiéter de l’avenir de l’avortement ? Nous sommes heureux de constater que Veil a, de sa loi de 1975, la même lecture que nous. Elle explique, en effet : « L’article en question (article II-62) dit exactement : "Toute personne a droit à la vie". Il est fondé sur l’article II, paragraphe 1 de la Convention européenne des Droits de l’homme et commenté dans l’article II-112 de la Constitution. Il suffit de lire ces articles pour constater qu’ils n’apportent aucun changement à la situation juridique actuelle : dans la loi française, l’embryon n’étant pas considéré comme une personne, le "droit à la vie" ne saurait lui être appliqué. »
On ne saurait être plus clair. Et les véritables défenseurs de la culture de vie se reconnaîtront sans difficulté.