Les critiques ont fusé à propos du film " La Passion " du réalisateur catholique Mel Gibson avant sa sortie. Parmi les auteurs de ces critiques, peu l'avaient vu… Le présent témoignage est celui de quelqu'un qui a vu le film.

I-On m'avait dit que le film était antisémite.

De toute évidence il s'agissait de diffamation gratuite. Le procès a d'ailleurs tranché : les auteurs de ces accusations ont été déboutés par la justice Française. Il n'y a dans ce film aucune scène, aucune parole pouvant être interprétée de près ou de loin comme antisémite. Nous ne nous attarderons donc pas sur cet aspect qui ne méritait même pas d'être évoqué…

II-On m'avait dit que ce film était violent, voir sado-masochiste.

Il est vrai que certaines scènes sont assez dures, cependant il n'y a rien d'insoutenable, rien de " gore ", les souffrances du Christ sont montrées avec pudeur et l'on ne saurait accuser le réalisateur de sadisme. Il est d'ailleurs assez étonnant que des critiques qui d'habitude vantent des films d'une violence extrême se trouvent être traumatisés à l'idée de ce film (je rappelle que bien peu l'ont vu…). Ici la violence n'est pas gratuite, c'est dur à voir car on peut mesurer le poids de nos péchés accablant notre Seigneur. On comprend vraiment ce qu'il a fait pour nous. N'oublions pas que la souffrance est une constituante essentielle de la Passion, et ce serait faire preuve de lâcheté et d'hypocrisie que de vouloir l'ignorer : nous avons trop souvent tendance à vouloir nous créer notre propre religion. Ajoutons que nous ne regardons pas ce film du même oeil qu'un autre, et ici la violence a un sens, au travers de la souffrance du Christ, c'est toute l'étendue de l'amour de Dieu qui apparaît. Toutes les personnes, même les plus sensibles peuvent (doivent ?) voir ce film.

III-On m'avait dit que ce film faisait preuve de voyeurisme.

Ce film ne fait que reprendre les Evangiles. Etant donné que le Christ a accepté que tout le peuple de Jérusalem puisse voir sa Passion, on ne peut pas parler de voyeurisme. Il serait bon de rappeler que la récitation du Rosaire implique de se rapprocher, par la contemplation, des souffrances du Christ (Cf. l'encyclique du Pape Jean-Paul II sur le Saint Rosaire). Ce film s'inscrit donc dans la lignée des enseignements de l'Eglise.

IV- On m'avait dit que ce film était peu conforme aux Evangiles, ou constituait un mensonge historique.

Ce film est tout à fait en accord avec les Evangiles qui ont servi de base à sa réalisation. Certains critiques avancent le fait que d'après les violences infligées au Christ dans le film, il aurait dû mourir bien avant d'être mis en croix, remettant ainsi en cause la crédibilité et le réalisme du film. Cependant une étude faite sur le linceul de Turin a montré que le Christ a fait preuve d'une très forte constitution pour ne pas succomber à la violence extrême de la flagellation, mise en évidence par ses blessures. La violence exprimée dans le film n'est donc pas excessive mais bien fidèle à nos connaissances actuelles sur la Passion de notre Seigneur.

Rappelons à ce propos que si une étude sur le linceul de Turin avait mis en évidence qu'il était de facture postérieure à la mort du Christ, une étude plus récente a permis d'infirmer cette thèse, relevant entre autre des erreurs et des insuffisances commises lors de la première étude. Quand à la véracité des Evangiles, elle ne peut être historiquement remise en cause, et seule la résurrection du Christ peut être contestée.

V- On m'avait dit que ce film ne montrait que la violence et avait occulté toute référence religieuse.

Loin s'en faut, les flash-back nous montrent des passages important de l'Evangile et même une personne totalement ignorante de notre religion comprendra que notre Seigneur se sacrifie pour racheter nos péchés, et par amour pour nous, ceci étant dit explicitement dans le film (quoi qu'en disent certains, peut être avaient-ils oublié d'ouvrir les yeux durant la projection ou bien s'étaient-ils trompés de salle…). La dimension religieuse est en fait omniprésente, on le comprend dès le début du film.

VI- On m'avait dit que l'Eglise n'approuvait pas ce film.

Ceci est faux, archi-faux. Il s'agit là d'un manque effectif d'information (volontaire ?) de la part de ceux qui osent avancer ces arguments. Le Vatican a approuvé ce film, beaucoup d'évêques catholiques à travers le monde l'ont non seulement approuvé, mais ont aussi appelé tous les fidèles à aller le voir. Seul les évêques Français, ou plutôt les six évêques constituant le "comité permanent pour l'information et la communication" dont les propos engagent la conférence des évêques de France, on cru bon de le condamner. Au nom de quoi ? De l'antisémitisme (ils ont bien du retard), et aussi du non conformisme aux Evangiles. Rappelons à titre purement indicatif que ces mêmes évêques créditent la Bible Bayard, Bible affirmant en substance que les Evangiles ne constituent qu'une évocation plus ou moins vraie de la vie du Christ. Ainsi si quelques évêques en France ont (encore) joué aux brebis galeuses, l'Eglise et le reste de l'épiscopat est en faveur du film de Mel Gibson.

Conclusion

Le fait d'avoir vu ce film m'a donc permis de réfuter toutes ces accusations à caractère diffamatoire d'autant plus qu'injustifiées, émises par des personnes (ne craignons pas de nous répéter) qui pour beaucoup ne l'avaient pas vu. Pour ma part, je dirai que ce film constitue un réel soutient aux chrétiens que nous sommes, trop souvent endormis, avachis dans notre petit confort, oubliant ce qu'a vraiment été la Passion de notre Seigneur : le don de lui-même pour nous et à cause de nous. Je conseille vivement à tout chrétien d'aller voir ce film pour se remémorer ces images qui (n'en déplaise aux détracteurs) font partie de notre foi, et j'invite les non croyants et les membres d'autres religions à le regarder pour mieux comprendre notre foi, ainsi que la culture européenne profondément enracinée sur le christianisme. Pour finir, il n'est de toute manière pas possible de se faire une opinion sur ce film si on s'en tient aux critiques, allez le voir si vous voulez pouvoir en parler : j'en ai vu trop s'enflammer et soutenir mordicus leur point de vue sur ce film qu'ils n'avaient pas vu, à moi qui l'avait vu…

Merci à Mel Gibson pour son courage et son témoignage de foi.